Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/50

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livres certains types humains inspirés de cette interprétation désespérée du réel, mais il y pensait. Il voyait très bien, par exemple, ce que Balzac ne vit pas, que le jeu, la poursuite du gain à pile ou face, est à la base de la vie, aussi des grandes opérations financières, politiques et sociales. Il percevait tout cela, surtout parce que c’était en contradiction avec ses tendances héréditaires. Et il s’analysait si bien qu’il flairait tout de suite la vérité dans tout ce qui le blessait.

À cet égard, il pouvait être dit relativiste. Le relativisme est une doctrine scientifique, assez limitée en tant qu’elle reste à Einstein son créateur (avec Lorentz), mais qui a poussé certains penseurs hardis, depuis la mort de René Boylesve, à des vues qu’il avait fort bien pressenties, comme le principe d’indétermination, destructif du principe de raison. Le certain, c’est que nul écrivain, au même degré que René Boylesve,