Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/54

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Boylesve tenait pour un livre révolutionnaire, ne peut sembler tel que si l’on regarde les conquêtes de la femme moderne et leur départ. Tout cela se définit dans Madeleine jeune femme. Non point sans doute avec l’emportement irrésistible de telle autre œuvre violente, mais avec la mesure et la prudence de la bourgeoisie tourangelle chère à Boylesve, laquelle suit fidèlement — et, dans ses heures de crise, dépasse — les emballements de Paris. Ainsi voit-on se formuler la philosophie de notre auteur. Elle n’a rien que de fort mélancolique, et ressemble à celle de Balzac, où l’on ne sait si ce n’est pas Vautrin qui représente au fond le vrai héros chéri par l’auteur.

Certes René Boylesve n’a aucunement ce besoin de se faire directeur de conscience, auquel obéissent tant d’écrivains poussés par l’orgueil et un peu la médiocrité. Cependant, outre les vues d’en-