Aller au contenu

Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

subtilement charmantes de notre langue. Si c’était aussi férocement pornéien que la Philosophie dans le boudoir du marquis de Sade, ce serait par contre destiné à gagner les rives les plus lointaines du temps, pêle-mêle avec Athalie, de Racine, Gamiani, de Musset, et le Cid, cette revanche sarrasine, amusante et patente de la bataille de Poitiers. Et c’est ici que l’absurdité « moraliste » s’atteste seule, car j’avoue que pour enseigner la morale de bédouins du Cid dans les classes d’un Lycée français au xxe siècle, il faut concevoir étrangement et l’âme du jeune homme et les idées primitives, mais criminelles, des héros de Corneille…

Tout ce que je dis ici fit l’objet de conversations que j’eus avec René Boylesve, et il était parfaitement de mon avis. La morale est, nonobstant les opinions faites, ailleurs que là où on l’imagine. Nul ne peut ignorer ou ne devrait ignorer