devant lesquelles achoppent si fréquemment les destins.
Je ne veux pas vanter les dévoyés. J’estime, quant à moi, qu’une précieuse vertu consiste à s’harmoniser avec son temps. Pourtant, j’estime que se dévoyer est peu de chose si, à ce prix, on conquiert un bonheur qui évidemment n’est pas réservé à l’unique conformisme. Mais Élise n’a pas le courage de sortir des usages. Elle est vaincue après avoir frôlé le couronnement de ses désirs, et ne garde, d’avoir vécu, que le souvenir de minuscules bonheurs comme il en vient aux cœurs sensibles, pour précisément les rendre plus inquiets et les désespérer.
C’est un des romans les plus prenants de René Boylesve que celui-là. Il m’écrivit un jour d’un critique fameux : … et il ignore un livre comme Élise. Mais il eût été surprenant que le critique visé comprît une œuvre délicate et subtile,