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Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/77

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Boylesve est ce que je nommerai une morale vivante. Il la voulait telle. Difficile aussi, en ce qu’elle heurtait les convenances établies (Leçons d’amour) et tenait un large compte des impulsions inconscientes des héros. C’est sans doute à ce propos le premier romancier qui ait fait intervenir en littérature les « stimuli » nés du refoulement freudien et des articulations, inconnues encore des psychologues, par lesquels la subconscience se manifeste dans nos actes, en ce que je nommerai des « abcès de fixation ». Il tenait compte, et fut encore le premier à le faire, des infiniment petits mentaux qui viennent dans nos âmes comme la goutte d’eau par laquelle la coupe déborde. C’est ce qu’on pourrait nommer l’analyse des éléments psychiques d’appoint. Il y a, toujours, en suivant cette voie, beaucoup à gagner dans la connaissance de l’homme. On a trop pris l’habitude de croire que les