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Page:Dunan - Les Amantes du diable, 1929.djvu/202

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LES AMANTES DU DIABLE

— Sire, votre sagesse fera l’émerveillement de la postérité.

— Je fais de mon mieux, mon ami. Il faut ainsi agir en toutes situations où le ciel vous a placé ici-bas.

— Alors, Sire, je vais donner l’ordre de se préparer pour partir demain. Les deux régiments, qui sont déjà en ordre de bataille, vous accompagnent ?

— Bien entendu ! Mais ne presse rien. Il faut bien trois jours. La foire n’est pas sur le pont. Et je vais faire porter un pli au baron des Heaumettes, pour annoncer ma venue et qu’il se prépare à des humiliations, sans lesquelles nous rasons sa demeure.

— C’est cela, sire.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La troupe qui servait d’avant garde aux deux régiments de Sa Majesté suivait donc, l’arme prête, — car on avait dit que tout restait à craindre du pays, — un sentier assez mauvais qu’on avait affirmé être le plus court pour parvenir au couvent de Saint Dominique où logerait le roi.

Mais cette avant-garde s’égara. À la nuit tombante, elle se trouvait dans un terroir vide de maisons et peu rassurant. On fit halte alors et on bivouaqua.

C’est vers minuit que l’attention de l’officier commandant ce détachement fut attirée par des cris