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LES MARCHANDS DE VOLUPTÉS

— Mais vous aviez déjà le personnel nécessaire ? demanda Amande.

— Oui, certes ! Toutefois vous devez être fort bien faite et vous donneriez à tous un spectacle inédit, n’étant pas habituée à ce genre de divertissement.

— Eh bien, faisons cela ! décida Amande.

— Ah ! je suis heureuse, s’exclama Henriette Assourbanipal.

Et on passa aussitôt dans la pièce où se préparait le numéro de tableaux vivants.

Il y avait là quatre hommes à la peau noircie au permanganate de potasse, avec des femmes nues qui dressaient les décors marins et insulaires propres à donner l’illusion d’une catastrophe océanique.

— Voilà, dit la patronne, une violée de plus.

— Qu’elle se mette vite en tenue, dit un des sauvages. On va commencer.

Amande fut conduite dans un petit salon, et en un instant elle fut nue.

Henriette Assourbanipal la regardait avec attention :

— Vous allez plaire à tout le monde. Ah ! si vous connaissiez la belote !

— Quoi, fit la jeune femme interdite, C’est encore exigible !

— Hé oui ! Nous jouons devant un parterre d’invités, pour les enflammer. Mais, sitôt la scène close, les amateurs choisissent,

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