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LES MARCHANDS DE VOLUPTÉS


main un homme doux, tendre, beau et ardent…

— Que de vertus !

— Ce ne sont pas précisément des vertus, mais ce sont des qualités, selon moi…

— Oui, sans doute.

— Enfin, acceptez-vous ?

Amande hésitait.

— Dites oui, allez ! Outre cela, l’homme en question est riche et il n’est point de femme qui soit indifférente à quelques billets bleus …

— Écoutez, nota Amande, si ce que vous me promettez est vrai, je n’accepte que dans un décor selon mon goût.

— Dites toujours !

— Voilà. Je veux bien être aimée par votre phénix, mais dans une totale obscurité, et sans un mot. Mes tentatives se sont heurtées jusqu’ici à des déceptions et à des médiocrités qui m’ont un peu dégoûtée. Donnez-moi un homme qui aime, qui sache ce que c’est que l’amour, et qui veuille m’en faire goûter la saveur. Voilà ce que je vous demande.

— Mais j’accepte, et cette originalité de conception me plaît plus que tout. Vos désirs seront réalisés.

— Parfait. Allons-y ! car après une période de calme qui me faisait croire que j’en avais assez, voilà le désir qui me revient.

— C’est bien, venez dans la chambre voisine. Elle sera fermée rideaux tirés et vous