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LES MARCHANDS DE VOLUPTÉS


vantent vite et qui capitulent. Vous ne m’aurez pas.

— Je vous aurai ! répliqua l’homme en la prenant par les deux mains. Ils se faisaient face et le diapason des voix s’élevait un rien. Visiblement le personnage ne s’était pas attendu à cette résistance. Elle eut un rire strident.

Alors il la tira, à lui comme font les lutteurs, avec un croc en jambes fort habile qui devait la précipiter à terre.

Amande, évidemment inaccoutumée à ces façons, chancela et fut aussitôt emprisonnée à plein corps.

Elle sentit que ce genre de combat lui serait fatal et attendit, pour s’en dégager, un relâchement de l’étreinte dangereuse. Cela ne tarda pas. L’homme, se croyant vainqueur, voulut plus fortement l’immobiliser, et pour la saisir mieux il la lâcha une demi-seconde. C’en fut assez pour que la jeune fille parvint presque à se libérer. Elle n’était plus tenue que par un poignet. Mais on le serrait si fort qu’elle crut défaillir.

— Coquine ! fit l’agresseur furieux.

Et il essaya cette fois de ceinturer Amande par derrière.

En même temps il proférait de sales injures à voix basse, tant cette audacieuse lutte l’agaçait.

Amande, soudain, lui échappa. Elle avait