Aller au contenu

Page:Dunan - Les Marchands de Voluptés, 1932.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VII

Nuit du bois


Amande se trouva perdue au milieu des futaies ou des taillis. Tout en haut, à travers les branches d’arbres, elle voyait le grand ciel gris et violacé où viraient les étoiles. Elle regarda cela avec une sorte d’émotion qui lui coupait les jarrets.

Elle s’assit.

Le silence était devenu total. Son ennemi la cherchait peut être encore, tout là-bas, mais il n’avait ni les qualités d’un Sioux pour la suivre à la piste, ni sans doute la confiance en soi, indispensable pour la guetter assez longtemps.

Amande sentit renaître au fond de sa pensée l’âme des ancêtres d’il y a bien des milliers d’années.

Les ombres, autour de sa petite vie, se peuplèrent de formes incertaines et mena-