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LES MARCHANDS DE VOLUPTÉS


là où il se cache, que ne font des milliers et des milliers de femmes comme moi…

« Et elles s’en trouvent bien. »

Là-dessus elle s’endormit.

 

Les époux s’arrêtèrent à Marseille. Ce fut là, dans le fameux Hôtel de Djibouti et de la reine Hortense, qu’eut lieu la nuit de noces d’Amande.

Le caractère essentiel de cette nuit de noces c’est qu’elle eut lieu à trois heures de l’après-midi.

Elle comporta, de la part d’Adalbret, toute une cérémonie de poésie ancienne et de réflexions empreintes de traditionnelles philosophies.

Amande en rit beaucoup et cela l’aida à supporter l’inhabileté et le manque absolu de finesse de son mari.

Il laissa dans l’esprit de sa femme le souvenir d’un événement plus ennuyeux à beaucoup près que le reste du mariage, et privé, en sus, de toute vertu divertissante… Mon Dieu ! on sait bien que ces choses-là ne sont pas tout de suite dignes de l’Empyrée. Mais Amande trouva pourtant que c’était quand même un peu trop idiot et laborieux.

Sans compter que l’Adalbret lui fit mal et ne sembla même pas en extraire lui-même une once de plaisir. Une femme peut supporter beaucoup de déplaisir pour être agréable à