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XIII

La guerre au foyer


Amande, toute réflexion faite, avait voulu prendre son parti de l’inanité amoureuse d’Adalbret.

C’était de sa part un louable effort, et très méritoire. Mais, peu à peu, les excitations quotidiennes de la vie élégante revinrent lui prouver qu’elle se conduisait en enfant et que tant de pudeur et de prudence étaient autant de sottises.

En effet, allait-elle au théâtre, ce n’étaient sur la scène que dialogues infinis sur les problèmes du sexe et de l’amour.

Courait-elle au concert ou au music-hall, et la hantise des seins, des croupes, des corps nus mettait visiblement tout le monde en état d’amour. Enfin, dans la rue, un suiveur parfois l’accostait, lui faisait des compliments qu’elle devinait sans foi et sans sincé-