indéfiniment à votre charrette de maraîcher…
— Je ne divorcerai jamais, fit l’époux revenu à une dignité parfaite.
— Ah ! ah ! sourit Amande, eh bien ! tâchez, en ce cas, de vous conduire avec quelque dignité, et sans me chatouiller les oreilles.
— Que voulez-vous dire ?
— Ce que je dis. Tâchez, je vous le répète, de ne pas me mettre en rage contre vous. Je veux bien vous supporter, malgré ce qui s’accuse par trop visiblement de vos tares de caractère et de votre insuffisance d’époux… Mais…
Adalbret, figé devant ces insolences, ne réagit plus. Amande continua.
— Vous me comprenez, j’espère ? Vous êtes de mille coudées inférieur à ce qu’une femme de tempérament modeste peut espérer. Je vous le pardonnerais certes, mais ne poussez pas la bêtise jusqu’à me soupçonner et vous permettre des réflexions de mauvais goût, car je vous en châtierais lourdement…
— Que feriez-vous ?
— Ce sera dit en temps et lieu. Ah ! vous ne voudriez pas divorcer… Ah ! vous prétendriez me donner des conseils, et même des ordres quant à ma vie… Cela peut vous mener loin…
Le mari regardait toujours ce long corps de