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VI

AU BUREAU

L’industriel dont Margot était secrétaire se nommait Papyracé et il était d’origine syrienne. Il avait trouvé un procédé si merveilleux pour la fabrication des oranges en faïence, que le monde entier était depuis peu inondé de ses produits. Habile commerçant, plein d’astuce et de finesse, il était promis aux plus hautes destinées et le 14 juillet suivant, devait voir son élévation aux gloires de la Légion d’honneur.

Margot entra dans l’antichambre de la maison, au second, avec un rire joyeux :

— Bonjour, tout le monde !

Il n’y avait justement personne et cela la fit rire plus fort.

Alors, elle gagna le bureau où s’exerçait son office de dactylo et s’y trouva seule également.

Elle alla voir dans la pièce voisine, il n’y avait encore personne d’arrivé.

— C’est bien de moi, fit-elle, je fais du zèle et on ne m’augmentera même pas…

Mais une idée lui vint. Puisqu’elle se trouvait à l’abri des regards curieux, ne pourrait-elle visiter les détériorations de sa petite culotte et, au besoin, y remédier ?

Car évidemment, au cas où elle provoquerait assez les amateurs pour entraîner à des suites… actives, le secré-