Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/19

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pourtour des cavités nasales, elle forme des croûtes qui nuisent au passage de l’air et rendent la respiration sifflante. Dans quelques cas, il survient au pourtour des ouvertures nasales, sur la peau et sur les muqueuses, une éruption eczémateuse, dont les petites vésicules, pleines de sérosité, blanchissent, s’abcèdent et laissent écouler une matière d’un blanc jaunâtre qui se durcit rapidement au contact de l’air en formant des croûtes qui, ajoutées à celles du flux nasal, gênent considérablement la respiration. Sans doute, la violente inflammation qui s’est localisée sur le bout du nez doit être la cause provocatrice de cet eczéma.

Déclin. — Si la maladie n’est pas entravée dans sa marche, les symptômes que je viens de mentionner s’exagèrent, et vers le huitième jour, ils ont ordinairement atteint leur summum d’intensité. Les engorgements deviennent énormes ; la peau perd de sa chaleur et sa sensibilité diminue, mais, en revanche, elle se colle de plus en plus aux os ; le pouls ne donne guère au-delà de 55 pulsations, la tuméfaction du nez est moins douloureuse, moins chaude, un peu plus dure. Les membres postérieurs s’engorgent aussi un peu plus ; le pourtour des cavités nasales se fendille à une profondeur variable suivant l’intensité de l’affection ; les croûtes y sont abondantes et noirâtres, la respiration est très-sifflante, les yeux sont chassieux et paraissent un peu enfoncés, les oreilles, les cornes ont perdu leur