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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/147

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d’éducation et de convenances vous feriez réellement un fort bon orateur.

Le Tecualtiche lui lança obliquement un regard sournois dans lequel se lisaient la colère et la crainte et se rassit près du hamac où Lola venait de se recoucher.

Ce fut la jeune Mexicaine qui prit la parole :

— Señor Tecualtiche, et vous aussi, señor Cota, dit-elle, cette fois une explication est nécessaire, et je vous demande la permission de m’en charger. Veuillez m’excuser, je vous prie, si je parle avec plus de fermeté qu’il ne conviendrait à une jeune et innocente fille, mais je crois la franchise préférable à la violence.

— Elle est aussi parfois plus dangereuse, señorita, dit froidement Cota, mais nous sommes à vos ordres, veuillez vous expliquer.

— Lola reprit : si vous êtes tous les deux ici à pareille heure, ce n’est certes point, caballeros, par suite des motifs que vous avez allégués l’un et l’autre. J’ai dû me contenter de la maladie du seigneur Cota et croire à la fatigue éprouvée par le seigneur Tecualtiche pour une veine trop heureuse, lorsque vous restiez dans vos rôles de simples visiteurs ; mais à présent qu’une explication est devenue nécessaire… je dois, avant de poursuivre, savoir non plus le pré-