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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/150

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tiche, mène à l’amour, et une femme à laquelle on ferait un sort pareil à celui dont vous parlez serait infâme si elle n’était reconnaissante ! répondit Lola d’un air pénétré.

— Écoutez, señorita, reprit le Tecualtiche en s’animant de plus en plus, voulez-vous faire mieux et ne point engager longuement votre avenir, fixez-nous, au seigneur Cota et à moi, puisque le seigneur Cota se met sur les rangs, fixez-nous une époque rapprochée jusqu’à laquelle vous nous promettrez d’attendre. Celui de nous deux qui reviendra alors vers vous riche, heureux et puissant, eh bien ! celui-là sera votre époux.

— Je vous remercie infiniment de vos bonnes intentions, seigneur Tecualtiche, dit Lola d’une voix émue, mais elles ne peuvent se réaliser.

— Pourquoi cela, señorita ?

— Par mille raisons !

— Mille raisons non spécifiées équivalent à peine à un mauvais prétexte, ne pourriez-vous en préciser une ?

— Vraiment, señor, vous me poussez à bout et me rendez toute confuse, répondit Lola avec embarras… Ce que vous me demandez est fort difficile à dire, surtout pour une jeune fille… et pourtant il le faut…

— Je ne vois pas, señorita, pour peu que cela vous