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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/202

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est inutile de mentionner mon nom dans cette circonstance, vous exigerez de cette personne le prix de vos cartes. En un mot, vous les lui vendrez, me comprenez-vous bien ?

— Oui et non, répondit M. S*** au comble de l’étonnement.

— Comment cela ?

— Je comprends très-bien ce que vous me dites, mais non pas à quoi tout cela doit aboutir.

— L’homme sage, je vous l’ai déjà dit, ne doit jamais parler du passé, mais j’ai oublié d’ajouter qu’il doit se garder surtout d’interroger l’avenir. Cependant, puisque cela semble vous plaire, occupons-nous de l’avenir. Si vous suivez de point en point, et sans les comprendre, mes instructions, cela n’engage en rien votre conscience ; si vous vous y refusez, voici ce que je compte faire : Vous êtes étranger, mal vu, envié et sans appui, car vous réussissez dans vos affaires et vous n’avez même pas l’ombre d’un consul pour vous protéger. En revanche, si vous mouriez par suite d’un accident, la liquidation de votre fortune reviendrait de droit à l’alcade. Eh bien ! je vous avouerai à présent avec bonhommie que j’ai déjà promis conditionnellement cinq cents piastres pour votre mort.

M. Alexandre tressaillit.