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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/252

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les placeres nouvellement découverts, ce sont des rascadores (gratteurs) et non des Gambusinos.

— Dites-moi, don Rafael, croyez-vous qu’il soit vrai, comme on le prétend, que la haute Californie, le Nouveau-Mexique, et le département de Sonora-y-Cinaloa, renferment encore des richesses fabuleuses et inconnues, de merveilleux tas d’or ?

— C’est vrai ! — me répondit Quirino d’un air contraint et réservé.

— Allons, voyons, un peu de confiance… je ne suis pas un rival, moi… vous pouvez me parler à cœur ouvert.

— Que voulez-vous ?

— Que vous me racontiez un épisode de votre vie du désert… Il est impossible que vous, Quirino, vous, le roi des Gambusinos, n’ayez pas été le héros de quelque prodigieuse aventure.

— Vous ne vous trompez pas… J’ai vu et j’ai touché des richesses que nul œil chrétien ni nulle main humaine n’ont dû voir et toucher avant moi… Mes confrères le savent bien, et si je suis encore vivant, c’est que la jalousie est combattue chez eux par l’espérance… ils n’ont pas encore renoncé à surprendre mon secret.

— Mais moi… je ne suis pas un rival…

— Non ; mais vous pourriez devenir un écho… et