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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/262

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— Nullement. Je crains beaucoup d’avoir perdu mon temps et mon argent en venant aux États-Unis ; l’affaire que j’espérais y conclure ne se réalisera probablement pas.

— Tant mieux !

— Comment, tant mieux !

— Écoutez, — me dit Quirino en prenant un air sérieux, — parlons raison. Je dois me joindre, dans deux ou trois jours, à une caravane qui se rend à Monterey. Voulez-vous m’accompagner ?

— Une drôle d’idée que vous avez là, de me faire traverser la Prairie et aller en Californie !

— C’est tout bonnement une fortune que je vous offre. — Réfléchissez donc mûrement avant de me refuser.

— Je vous remercie de tout mon cœur… mais vous comprenez qu’il me serait difficile de me décider à l’instant.

— Aussi, vous ai-je dit de réfléchir.

— Je n’y manquerai pas. Puis-je vous demander à présent, señor Quirino, d’où vous vient ce grand intérêt que vous voulez bien me témoigner, à moi que vous connaissez à peine, à moi qui suis un étranger pour vous ?

Un triste sourire glissa sur la figure du Gambusino. — Je vous porte intérêt, me répondit-il, — juste-