Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, IV, 1857.djvu/34

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tation passé, il avait réfléchi, et ce regard intérieur n’avait pas tardé à paralyser complètement son énergie. Maintenant, il craignait presque de revoir Suzanne !…

De quel droit, lui, le meurtrier, l’assassin, reprocherait-il à sa sœur une chute, sinon justifiée, du moins motivée par l’abandon dans lequel il l’avait laissée ? et puis, quand bien même, son impudence l’emportant sur sa conscience, il trouverait de sévères paroles pour stigmatiser la coupable faiblesse de la pauvre enfant : à quoi aboutirait sa sévérité ? à rien. Elle ne servirait qu’à ajouter une douleur à une honte. L’avenir de Suzanne, cet ave-