Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome IX, 1853.djvu/11

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et inquiet ne quittait pas le visage décoloré et amaigri du blessé : en vain le flibustier cherchait-il à se tromper lui-même, à s’aveugler, à chaque instant un nouveau pronostic de mort lui apparaissait tellement évident et irrécusable que le doute ne lui était pas possible !

— Pauvre Louis ! — murmura-t-il enfin, en se levant, car il ne se sentait plus la force de contempler ce triste spectacle, — pauvre Louis !… Pourquoi l’ai-je arraché à sa vie solitaire et paisible !… lancé dans cette existence aventureuse pour laquelle il n’était pas né !… Il m’était si facile de lui assurer une