Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome IX, 1853.djvu/12

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belle fortune, une indépendance honorable : c’est l’égoïsme qui m’a inspiré. J’avais besoin d’un cœur qui m’aimât, d’un bras sur lequel je pusse compter. Mon frère, ne me maudis pas, si du haut du ciel tu lis dans ma pensée, tu dois voir que pour sauver ton fils je sacrifierais avec bonheur les quelques années qui me restent encore à vivre : vœu insensé ! Est-ce que je ne porte pas malheur ? Est-que tous ceux qui m’entourent, ne finissent pas par être victimes de ma fatale influence ! Seul, invulnérable et maudit, je passe à travers les catastrophes et les dangers, sans que la mort m’effleure même de son aile ! L’heure du re-