Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XI, 1853.djvu/30

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nir sur ces prétendues violences, qui connaissais parfaitement l’innocence du malheureux esclave si injustement dénoncé, tu affectas de croire à cette ignoble accusation… L’infortuné, saisi, terrassé, comparut devant toi. Cette scène est présente à mes yeux ; il me semble que je la vois encore ; elle se passait dans la cour de ton habitation, une cour exactement pareille à celle où nous nous trouvons en ce moment. Ta victime était surveillée et contenue par tes esclaves absolument comme tu l’es à présent par mes braves flibustiers ; toi, tu te tenais debout devant elle, le front menaçant, les sourcils froncés. Regarde mon front,