Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XI, 1853.djvu/311

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amour ou de ma vengeance, me retirer à tout jamais du monde. Mon cœur brisé avait besoin de repos et de solitude. Malgré les prières de mon père, je partis pour Carthagène où une de mes parentes était supérieure du couvent des Carmélites, et je pris le voile en qualité de novice. Alors, seulement alors, je m’aperçus, dans le recueillement, que M. le comte de Morvan avait produit une impression profonde sur mon cœur… Je me rappelai son dévoûment, sa générosité, sa valeur, cette belle loyauté de gentilhomme que personne ne possède à un degré aussi éminent que lui… Peu à peu sa pensée s’empara tout entière