Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mains crispées sur sa poitrine… N’importe, je ne faiblirai pas… Allons Jeanne, secoue ta torpeur… Ne sois pas lâche ainsi… C’est moi qui suis la cause de ta mort… maudis-moi donc ! Je préfère ta colère à ta résignation.

— Je te plains, Nativa, murmura Fleur-des-Bois accablée par l’effort qu’elle avait fait pour défendre de Morvan ; mais je ne puis t’en vouloir ! Ta conduite n’a rien de si blâmable ! Tu n’as pas essayé de te soustraire à la mort qui m’attend… Tu partages volontairement mon sort !… Ta vengeance ne manque pas de noblesse…