Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/208

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moi, dans ta pensée… Mon Dieu ! que je souffre ? pourtant tu es là, près de moi !… C’est Nativa qui m’a rendue malade… La fièvre me dévore… Mon chevalier, donne-moi à boire… de l’eau… de l’eau… ma poitrine est en feu !

Ce délire, qui révélait à de Morvan à quel point toutes les facultés de Jeanne étaient absorbées par l’amour qu’elle éprouvait pour lui, l’enivrait et le désespérait tout à la fois. La résolution inébranlable qu’il avait prise de ne pas survivre à Fleur-des-Bois apportait seule un peu de calme à son esprit.