Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/262

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moment, il se tromperait grossièrement sur nos positions respectives. À ta pâleur, au tremblement convulsif de tes lèvres, à ton air inquiet et embarrassé, il te prendrait pour un coupable comparaissant devant son juge, et non pour un vainqueur en présence de sa victime.

— Puisque nous sommes seuls, répondit Laurent, à quoi bon feindre !… Oui, tu dis vrai, Montbars ! Moi, Laurent, qui jamais encore n’ai connu le remords, qui jamais n’a hésité à renverser et à fouler aux pieds tout obstacle s’opposant à mes désirs, je me sens mal à l’aise devant la défaite !… Puisse cet