Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/263

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hommage rendu à ta force, atténuer l’horreur de ta dernière heure ! Si tu avais été un ennemi ordinaire, je n’aurais pas agi ainsi que je l’ai fait ; je t’aurais loyalement combattu à armes égales en plein soleil. Il m’a fallu la conscience de mon infériorité vis-à-vis de toi pour me résoudre à recourir à la ruse, à la trahison. Cet aveu, Montbars, te dit assez que je serai impitoyable, que tu n’as plus rien à attendre de moi. Ne prolonge pas inutilement ta douloureuse agonie, tu n’y gagnerais rien… Où sont ces dix millions qui doivent te sauver de la potence ?

— Laurent, répondit tranquillement