Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/54

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L’idée que ton abandon allait me laisser seule en face de ma douleur m’a rendue injuste… Que parles-tu de devenir mon esclave ! C’est ma sœur, mon égale qu’il faut dire ! Je te répète que notre sort sera le même, que nous ne nous quitterons plus jamais… Jamais, entends-tu ?… La tombe elle-même n’aura pas le pouvoir de nous séparer.

Nativa, qui avait prononcé ces dernières paroles avec une énergie concentrée, se tut un instant, puis reprenant bientôt d’un air naturel et dégagé :

— Quoique nous ayons à peine fran-