Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— Cette mer, se disait-il à voix basse et se parlant à lui-même, est l’image de mon cœur ; elle est soulevée par le vent de l’orage, comme mon cœur par le souffle des passions !
» Rêves insensés, projets audacieux, désirs de mon âge, ambition sans limites, qui m’avez tour à tour enivré et brisé, n’avez-vous pas aussi abouti pour mon âme à un naufrage ?
» Combien n’ai-je pas déjà espéré et souffert ! mais l’Océan, lui, quand il est déchaîné, laisse au moins des marques de sa colère ; tandis que moi, écrasé par