Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome I, 1853.djvu/295

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tiva il n’avait pas songé une seule fois à se rendre compte du caractère bizarre de l’Espagnole : lui souriait-elle, il avait peur de son bonheur, tant il lui semblait grand ; le regardait-elle d’une façon hautaine ou moqueuse, il se mettait à désespérer de l’avenir et des idées confuses de suicide lui passaient à travers le cerveau.

S’il ne l’avait pas aimée avec cette violence d’un premier amour qui touche souvent à la folie, de Morvan aurait été parfois effrayé de l’étrangeté d’esprit de la jeune fille ; tout en elle était contradiction, spontanéité, mystère.