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MONTBARS

ceci le seul coupable ; j’ai eu tort de confondre mes espérances avec la réalité, de croire à votre attachement, lorsque rien ne m’en assurait. Il me semble en ce moment qu’un bandeau tombe de devant mes yeux : j’aperçois le passé, non plus à travers le prisme de mes désirs, mais avec la froide raison d’un vieillard : vous ne m’avez jamais aimé !…

Nativa, continua de Morvan après une légère pause employée à raffermir sa voix, avant de me séparer de vous à tout jamais… encore un dernier mot… Je me suis engagé, vous vivante, à ne donner mon nom à aucune femme ; un gentil-