Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/10

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même que la France fait partie de l’Europe, est un pays tellement étendu et si peu peuplé que l’on y rencontre partout de vastes déserts, d’immenses solitudes. Les habitants qui demeurent loin de toutes les villes au milieu de ces solitudes, sont souvent attaqués par les Indiens qui, devenus féroces à leur tour, les massacrent avec des raffinements de cruauté épouvantables. En outre, les Indiens, rendus furieux par la vie de misère et de privations qu’ils mènent, et ne se sentant pas assez nombreux pour opposer la force à la force, ont inventé des ruses incroyables et diaboliques pour suppléer à leur faiblesse.

L’on n’a pas d’exemple qu’ils aient jamais fait grâce au malheureux tombé dans leurs pièges.

Comme ces Indiens, ainsi que je l’ai déjà dit, sont toujours errants et n’ont plus de villes, ils demandent parfois des trêves aux Mexicains, qui, n’ayant rien à gagner à la guerre, s’empressent, comme on le conçoit, de