Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/102

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le dernier, il se lève, passe par-dessus toute la troupe et prend place en avant, le rang suivant en fait autant à son tour, et, de cette manière, les derniers devenant continuellement les premiers, toute la bande participe successivement aux grains.

— Ce que vous venez de me raconter m’a vivement intéressé, Antoine, dit Pedro… En effet, ce sont bien des pigeons… je distingue à présent leur couleur d’or et d’azur qui varie à chaque instant, selon que le soleil frappe sur leur dos, leur poitrine ou la partie inférieure de leurs ailes… Ils se dirigent de notre côté…

— Probablement, répondit Antoine, ils sont attirés par cet espace de terrain recouvert de plantes aux graines oléagineuses ou grasses qui se trouve devant nous…

Dans ce cas-là, ils ne manqueront pas de s’abattre sur les arbres de ce bois et nous pourrons en tuer quelques-uns à coups de baguette de carabine… cela nous servira pour notre repas du soir… Car, à présent que nous