Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/132

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devinait les pensées de Pedro. Puis, se levant aussitôt sans faire de réponse, il se mit à parcourir le bosquet, se baissant de temps en temps pour ramasser certains objets que le fils de madame Urraca ne distinguait pas, et que lui, Antoine, renfermait avec soin dans son mouchoir. Après avoir exécuté, pendant une minute ou deux, cette manœuvre, le chasseur revint, toujours souriant, vers son jeune compagnon :

— Eh bien ! lui demanda celui-ci, avez-vous trouvé votre bandage ?

— Oui ! répondit-il, j’ai tout ce qu’il me faut.

Antoine entr’ouvrit alors son mouchoir avec précaution, et Pedro y ayant jeté un coup d’œil curieux, vit qu’il était plein de longues fourmis rouges.

— Que veut dire cela, Antoine ? s’écria-t-il avec étonnement.

— Cela veut dire, Pedro, que vous aviez tort de me croire tout à l’heure en délire. Du reste,