Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/140

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campement des sauvages, voici enfin le moment fatal et décisif venu ! Vous comprenez, mon cher ami, que nous ne pouvons rester plus longtemps à rôder ainsi autour de nos ennemis sans compromettre le succès de notre entreprise. Il faut absolument que nous convenions, dès cette nuit, de notre plan d’attaque et que nous nous arrêtions à un parti définitif.

— Vous avez raison, répondit Pedro, il faut en finir sans plus tarder. Quant au meilleur plan à suivre, je m’en rapporte complètement à votre expérience, et vous promets de m’y conformer avec une obéissance passive.

— Il faudrait avant tout savoir, Pedro, dans quelle hutte se trouve votre pauvre sœur ?

— Pourvu toutefois qu’elle vive encore ! s’écria Pedro en retenant ses larmes : ne trouvez-vous pas étrange, Antoine, que pendant deux heures que nous sommes restés en embuscade nous n’ayons point aperçu Mariquita ?

— Nullement, Pedro. Elle aura préféré rester dans sa hutte, au lieu de se mêler aux jeux