Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/141

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des Peaux-Rouges ; cela me semble au contraire très-naturel.

— Oh ! je sais bien que vous ne pensez pas ce que vous dites, et que vous n’osez dire ce que vous pensez, répondit Pedro ; mais je suis persuadé qu’en vous-même vous partagez mes craintes.

— Pas le moins du monde, Pedro, dit Antoine avec une certaine hésitation ; mais revenons à notre plan d’attaque, Voici, je crois, celui qui nous offre le plus de chances de succès. Nous allons, pendant la nuit, nous rapprocher des Indiens, de manière à ce que nous soyons demain matin, dès le lever du soleil, les témoins invisibles de toutes leurs actions et que pas un seul de leurs gestes ne puisse nous échapper. Il est extrêmement probable que nous verrons enfin Mariquita ; si votre pauvre sœur cependant restait toujours invisible, nous entrerions hardiment dans le campement des Peaux-Rouges, vers les midi, et nous la chercherions dans toutes les huttes.