Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/159

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Antoine après avoir écouté avec une extrême attention le récit de son jeune compagnon. Rien de tout cela ne prouve que votre sœur soit morte, et votre évanouissement a été superflu.

— Comment, vous espérez encore ? s’écria Pedro qui, reconnaissant la sagesse d’Antoine, sentit l’espoir lui revenir au cœur.

— Je fais plus qu’espérer, je n’éprouve aucune crainte. Comprenez-donc, Pedro, que, s’il se fût agi de votre sœur, les deux Peaux-Rouges que vous avez entendus ne se seraient pas dérangés de leur affaire et n’auraient point abandonné leur chasse pour venir lui rendre les derniers devoirs ; car Mariquita n’eût été pour eux qu’une étrangère et non point une enfant de leur tribu. La conversation des deux Peaux-Rouges, soyez-en certain, ne se rapportait qu’à quelque jeune Indienne.

— Mais c’est que tout ce que vous me dites-là me semble extrêmement naturel, cher Antoine !