Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/161

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arrive, restez immobile et comme si vous étiez mort… Quoi qu’il arrive, retenez bien cela, ajouta Antoine, c’est là peut-être la dernière recommandation que je vous ferai ; ainsi observez-la. À présent, plus un mot.

Antoine, après avoir prononcé ces paroles, ne fit plus un mouvement et retint pour ainsi dire son haleine.

Quant à Pedro, désirant réparer son étourderie passée, on aurait dit, à le voir, une véritable statue.

Le chasseur ne s’était malheureusement pas trompé dans ses conjectures, ils étaient découverts ; c’est du moins ce que leur prouva bientôt un bruit confus de pas et de voix qui se rapprochaient de plus en plus d’eux avec une rapidité menaçante. Quelques secondes après, ils virent briller à travers les herbes, les feux produits par des torches enflammées que portaient les Peaux-Rouges ; il n’y avait plus pour les malheureux aventuriers aucune espérance de salut. Éloignés de plus de cent lieues de