Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/180

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Antoine s’éloignèrent de lui et qu’il vit son pauvre et vaillant ami, retenu par des liens serrés avec une infernale adresse, dans l’impossibilité de faire le moindre mouvement pour sa défense.

— À présent, guerriers ! s’écria Yaki, après s’être entretenu quelques instants à voix basse avec les Peaux-Rouges, à présent, guerriers, préludons par un divertissement aux apprêts de la mort de la Face-Pâle. Voyons, quel est celui d’entre vous qui passe pour être le meilleur et le plus exercé tireur d’arc ?

— C’est Négrito qui est le plus adroit archer de la tribu, répondirent les Peaux-Rouges tout d’une voix.

— Alors avance, Négrito, dit Yaki-le-Terrible.

Négrito, qui était un Peau-Rouge de l’aspect le plus féroce, sortit aussitôt des rangs de ses compagnons, et vint se placer près de Yaki.

— Voyons si tu es aussi adroit qu’on le prétend, dit ce dernier ; prends une flèche et vise-