Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/179

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saisissant. Enfin, Yaki-le-Terrible, étendant le bras en signe de commandement, s’écria d’une voix qui retentit, ainsi qu’un glas de mort, aux oreilles de Pedro :

— Guerriers ! attachez la Face-Pâle au poteau, et que le supplice commence !

À peine cet ordre était-il donné, que vingt bras s’abattirent à la fois sur le malheureux Antoine, et l’entraînèrent vers le fatal poteau.

— Qu’on l’attache solidement, reprit Yaki, car le supplice sera long et douloureux.

Ce nouvel ordre fut exécuté avec autant de promptitude que l’avait été le premier. Seulement, Pedro remarqua que les Peaux-Rouges obéissaient plutôt à la voix de leur chef qu’à leur propre désir, et qu’ils semblaient ne plus éprouver, tout en attachant Antoine au poteau, la même impatience de voir arriver l’heure de son supplice.

Cependant, le cœur n’en battit pas moins fort pour cela à Pedro, quand, sur un signe de leur chef, les Peaux-Rouges qui entouraient