Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/187

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prévoir. Sur un signe de Yaki-le-Terrible, les Indiens jetèrent bas leurs armes ; puis, s’approchant avec respect d’Antoine, s’empressèrent de rompre les liens qui l’attachaient au poteau. Antoine, se voyant libre, commença à courir en s’appuyant sur ses genoux et sur ses mains, poussant de temps en temps un aboiement joyeux ou bien exécutant une gambade.

— Respect et protection à l’Esprit visité par Dieu ! s’écria Yaki en désignant Antoine à ses guerriers ; qu’il soit sacré à vos yeux, et que chacun s’empresse de venir à son secours s’il le réclame.

Cette recommandation de Yaki parut inutile à Pedro, car déjà plusieurs Peaux-Rouges revenaient de leurs huttes, portant avec eux de la viande, du maïs et des fruits qu’ils avaient été y chercher pour les offrir à Antoine.

Cinq minutes plus tard, les Peaux-Rouges, y compris Yaki, partaient chacun de leur côté, les uns pour se rendre à la chasse, d’autres pour se livrer à la pêche, dans la rivière voi-