Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/196

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vement contrarié par cette intervention, n’en laissa rien paraître, il se prêta de la meilleure grâce du monde à toutes les espiègleries plus ou moins désagréables des jeunes Peaux-Rouges.

— Tiens ! dit l’un d’eux ennuyé d’agacer Antoine et s’adressant à ses compagnons, si nous nous amusions à présent à chasser la Face-Pâle ?

— Oui ! oui ! s’écrièrent les autres, c’est cela, chassons la Face-Pâle.

Et tous les jeunes Peaux-Rouges, entourant Mariquita, se mirent à pousser des cris affreux tout en faisant semblant de tirer des flèches sur elle ; c’était là un jeu qui était fort de leur goût et auquel ils se livraient toutes les fois que l’occasion s’en présentait. Ce qui faisait que la pauvre enfant n’osait presque jamais sortir de sa hutte. Cette fois, du moins, soutenue par la présence d’Antoine, elle ne parut pas même s’apercevoir de tout ce bruit, et elle se mit à sourire. Exaspéré par le calme et l’in-