Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/197

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différence que montrait leur victime, un des jeunes Peaux-Rouges s’approcha d’elle et la saisissant brusquement par les cheveux, manqua de la faire tomber par terre. Au même moment l’Indien poussa un hurlement de douleur… Antoine, fidèle à sa folie, venait de lui mordre le mollet jusqu’au sang.

— Chassons donc la Face-Pâle pour de bon ! s’écria le jeune Peau-Rouge qui pouvait avoir douze ans, et que la morsure d’Antoine rendait furieux.

— Oui, oui, répétèrent en chœur ses compagnons tout aussi méchants que lui ; chassons-la pour de bon et tuons-la. Cela nous rendra des guerriers.

Les Peaux-Rouges en parlant ainsi s’armèrent de pierres ; mais celui qu’Antoine avait mordu, plus vif et plus emporté que les autres, les prévenant tous, se précipita vers Mariquita et la frappa violemment à la tête, avec un bâton qu’il portait à la main.

Mariquita étourdie par le coup, qui du reste