Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/203

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sœur dans ses bras… Et puis notre mère nous attend, et notre mort la tuerait… Voyons, cherchez un autre moyen de salut, Antoine… cherchez-le avec soin et vous le trouverez, vous dont l’esprit possède tant de ressources.

— Je n’en vois pas d’autre, mon cher Pedro.

— Et croyez-vous, d’après l’aspect du temps, que le vent continuera à souffler toute la journée, Antoine ? demanda Pedro ; consultez l’horizon.

Antoine, pour obéir au désir de son jeune ami, leva sa main en l’air, afin de mieux juger de la force du vent, et se mit à examiner les nuages avec une grande attention.

— Eh bien ! lui demanda Pedro qui suivait tous ses mouvements avec un intérêt qu’on comprendra sans peine, eh bien ! Antoine, devons-nous craindre ou espérer ?

— Ma foi, je n’aime pas à dissimuler la vérité, répondit Antoine. Si vous êtes encore presque un enfant, par l’âge, vous êtes déjà un homme