Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/204

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par le cœur, Pedro, et je ne crois pas devoir vous cacher que toutes les chances me paraissent contre nous. Si même je ne me trompe pas, le vent aura cessé d’ici avant une heure.

— Mon excellent Pedro, nous mourrons donc ensemble ! dit alors Mariquita qui, surprise par tous ces événements si imprévus, n’avait point encore prononcé une parole ; car, ajouta la jeune fille avec résolution, rien ne pourra plus me séparer de toi, à présent que je t’ai retrouvé d’une manière si miraculeuse.

— Oh ! ne crains rien, Mariquita, s’écria Pedro en serrant avec rage sa carabine entre ses mains ; il nous reste encore un moyen pour nous sauver, auquel Antoine n’a pas songé : la force. Soutenu par ta présence, je me sens capable d’affronter tout une armée d’Indiens… Mais, raconte-moi, ma sœur bien-aimée, comment ces féroces Peaux-Rouges sont parvenus à t’emmener avec eux ?

Mariquita fit alors le récit à Antoine et à Pedro des événements qui s’étaient passés à la