Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/213

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doute point, est dû à la confiance en Dieu que vous avez témoignée tout-à-l’heure.

— Ainsi, mon bon Antoine, demanda Mariquita toute tremblante, vous entrevoyez à présent pour nous un moyen de salut ?

— Je fais plus que l’entrevoir, s’écria joyeusement Antoine, j’en suis presque certain. Seulement, il ne faut pas négliger pour cela, Pedro, la moindre précaution. Notre position, j’en conviens, n’est plus aussi désespérée qu’elle l’était il y a quelques minutes ; mais c’est justement parce que nous avons en ce moment une chance de succès, que nous devons redoubler de prudence et de sang-froid, afin d’en tirer tout le parti possible.

— Oh ! vous pouvez compter entièrement sur mon obéissance, répondit Pedro ; j’ai à réparer mes imprudences passées, qui ont déjà manqué de vous coûter si cher, et je vais faire en sorte de les racheter par une prudence et par un sang-froid à toute épreuve.

— Achevons d’abord de dîner, dit Antoine ; il