Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/219

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douleur poussés par ceux que l’incendie étreignait dans ses bras de flammes, et qui mouraient d’une si terrible façon.

Mais ce que ni Antoine, ni Pedro, ni Mariquita avaient remarqué, c’est qu’au moment de l’hésitation éprouvée par les sauvages, un Peau-Rouge qui se trouvait à leur tête avait bravement lancé son cheval en avant, en lui faisant exécuter un bond prodigieux, au milieu de l’incendie ; or, ce Peau-Rouge était Yaki-le-Terrible.

— Nous somimes maintenant sauvés, ma bien-aimée Mariquita, sauvés, sauvés ! s’écria enfin Pedro avec une joie délirante et en prenant dans ses bras sa sœur qu’il combla de caresses.

— Remerciez-en Dieu ! dit Antoine d’une voix grave en élevant au ciel ses yeux humides de larmes de reconnaissance.

— Dieu et vous, mon bon Antoine, répondit Pedro en courant vers le brave chasseur pour l’embrasser, Dieu et vous, je le répète, car c’est