Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/225

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en silence : il lui avait fendu la tête en deux et mis à jour la cervelle. Yaki était ainsi hideux à voir.

— Allons, dit-il après cette courte contemplation et tout en essuyant le crosse ensanglantée de sa carabine, il a bien mérité la mort, et je n’ai rien à me reprocher… Au total, je ne l’ai tué que pour ma propre défense.

Antoine s’en fut alors rejoindre Mariquita et Pedro, qui l’attendaient avec une grande impatience, et qui l’interrogèrent dès qu’ils l’aperçurent.

— Yaki est mort, répondit simplement Antoine, sans entrer dans aucun détail ; ne parlons plus de cela, je vous prie, et occupons-nous plutôt d’allumer du feu pour la nuit. — Ah ! à propos, Pedro, ajouta Antoine, je vous demande bien pardon de vous avoir bousculé si brutalement tout à l’heure, mais je venais d’apercevoir Yaki qui vous mettait en joue, et je n’ai eu que le temps de vous repousser pour prendre votre place et recevoir le coup